S’accueillir

Ma fille me disait ce matin : "Maman j'ai envie de pleurer mais je ne sais pas pourquoi et c'est comme si mes larmes ne voulaient pas sortir..."

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En règle générale, 4 facteurs sont générateurs de stress :

• La perte de contrôle : quand on a l’impression de ne pouvoir décider de rien, de perdre le contrôle de la situation,  
• L’imprévisibilité : la situation est imprévue et on n’a pas eu le temps de s’y préparer, on ne peut pas anticiper comment cela va se passer dans le futur,
• La nouveauté : c’est la première fois qu’on est confronté à cette situation et on doit affronter l’inconnu, on manque de repères,
• La menace pour l’égo : la personnalité est menacée, on a peur d’échouer ou de faire des erreurs, on perd son rôle et sa fonction d’un point de vue social

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Vu la situation, les 4 facteurs sont réunis donc on a le droit d'être stressé.

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Ce qui se passe aujourd'hui nous confronte tous à nos peurs : peur de la maladie, peur de la mort, peur de la solitude, peur du manque, peur de l'inconnu...

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Alors oui, on a le droit d'avoir peur par moment. 

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C'est dur de travailler en ce moment et c'est dur de ne pas travailler, voire de se sentir inutile. 

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C'est dur pour ceux qui perdent leur revenu et c'est dur pour ceux qui télétravaillent. 

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C'est dur d'être seul et c'est dur d'être confiné en famille.

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C'est dur d'être malade et c'est dur d'avoir peur d'être malade.

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Bref, chacun fait ce qu'il peut et critiquer les uns ou les autres est juste une manière maladroite de maintenir un lien social. Sociologiquement, on sait que la critique est une manière de s'intégrer à un groupe.

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Cette période compliquée nous amène aussi, comme tout changement, à traverser les phases du deuil : déni, colère, marchandage, désespoir, acceptation et reconstruction.

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Et pour traverser ces étapes, il faut laisser aller nos émotions, accueillir la peur, écouter notre vulnérabilité, accepter le bouleversement intérieur, être doux avec nous-même.

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L'évolution se fait à ce prix-là.

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Alors accueillez-vous tel que vous êtes et je conclurai avec cette phrase du dessin animé La Prophétie des Grenouilles :

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"Vas-y pleure, je comprends ta peine"

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Prenez soin de vous

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Image Pixabay

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